Iris n° 39 / 2019
Synesthésies visuelles
Arts/Littérature/Langues, Imaginaire
Par une révolution scientifique, la synesthésie est considérée maintenant comme un phénomène neurologique qui ouvre la voie à de nombreux domaines.
Présentation
À partir des années 1980 eut lieu une révolution dans la connaissance de la synesthésie, un phénomène qui est considéré non plus comme comme une invention culturelle, mais comme une réalité neurologique concernant plus de 2% de l’humanité. Les deux synesthètes, Carol Steen et Pat Lynne Duffy, qui jouent un rôle éminent et pionnier dans la représentation plastique et littéraire de la synesthésie, rôle souligné par Richard Cytowic et Peter Brook, participent à ce dossier consacré à l’étude de la synesthésie visuelle, de ses photismes et de la vision entoptique.
La synesthésie neurologique est devenu un thème de l’imaginaire contemporain, ainsi dans la production littéraire étudiée par Pat Lynne Duffy. L’article de H.-P. Lambert montre comment une notion - les form constants - élaborée par Klüver dès 1928, est devenue un élément essentiel pour comprendre les photismes de la synesthésie visuelle : ils sont produits par le cerveau selon des formes géométriques universelles que l’on trouve aussi bien dans la synesthésie visuelle que dans la migraine à aura, les visions psychédéliques, ou même les chutes de tension.
Ces form constants, objet d’étude actuelle en neurogéométrie, s’appliquent à l’anthropologie et à la théorie de l’externalisation. Gabriella Brusa-Zappellini, dans « Imagerie mentale et imagerie iconique : L’art des origines entre neuropsychologie et chamanisme », rappelle l’intérêt de la thèse de l’origine de l’art paléolithique dans les phénomènes entoptiques.
La synesthésie neurologique est devenu un thème de l’imaginaire contemporain, ainsi dans la production littéraire étudiée par Pat Lynne Duffy. L’article de H.-P. Lambert montre comment une notion - les form constants - élaborée par Klüver dès 1928, est devenue un élément essentiel pour comprendre les photismes de la synesthésie visuelle : ils sont produits par le cerveau selon des formes géométriques universelles que l’on trouve aussi bien dans la synesthésie visuelle que dans la migraine à aura, les visions psychédéliques, ou même les chutes de tension.
Ces form constants, objet d’étude actuelle en neurogéométrie, s’appliquent à l’anthropologie et à la théorie de l’externalisation. Gabriella Brusa-Zappellini, dans « Imagerie mentale et imagerie iconique : L’art des origines entre neuropsychologie et chamanisme », rappelle l’intérêt de la thèse de l’origine de l’art paléolithique dans les phénomènes entoptiques.
Caractéristiques
- Revue Iris
- Éditeur(s) : UGA Éditions
- Date de publication : septembre 2019
- Langue(s) : Français
- Éditeur d'origine : UGA Éditions
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Publié le 30 septembre 2019
Mis à jour le 13 janvier 2021
Mis à jour le 13 janvier 2021