Lettres et sciences humaines, Culture anglo-saxonne, Littératures et cultures étrangères
Dans la tradition des Lumières, Gerard fait la part égale entre l'inné et l'acquis; l’appréhension du Beau est autant affaire de dispositions naturelles que de culture. Même le sublime, une fois passé l’effet d’éblouissement, devient objet de réflexion.
Présentation
Alexander Gerard (1728-1795) participe avec Thomas Reid, James Beattie et James Oswald aux débats de l’école philosophique écossaise du sens commun. Son Essai sur le goût, qui connut trois éditions successives (1759, 1764, 1780) reçut à l’époque un accueil très favorable. Dans la tradition des Lumières, Gerard s’efforce de faire la part égale entre l’inné et l’acquis, et l’appréhension du Beau est autant affaire de dispositions naturelles que de culture. Même le sublime, une fois passé l’effet d’éblouissement, devient objet de réflexion. L’effort que tente Gerard de concilier sensations et jugement le conduit en matière d’esthétique aux mêmes apories que rencontrent ses collègues du sens commun dans le domaine de la philosophie et sa théorie fut éclipsée par Edmund Burke et Adam Smith et surtout pas Emmanuel Kant en Allemagne. Il n’en demeure pas moins que l’Essai sur le goût constitue une étape majeure dans la recherche esthétique au XVIIIe siècle et tout son intérêt apparaît dans l’introduction critique où sont mis en regard l’apport de l’Antiquité grecque et romaine, notamment Longin et Cicéron, ainsi que des philosophes contemporains comme Shaftesbury, Francis Hutcheson, Henry Home of Kames, David Hume et Adam Smith.
Collection Esthétique et représentation : monde anglophone (XVIIIe - XIXe siècles), les derniers titres
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