ILCEA n° 41 / 2020

Écritures nomades dans le monde hispanique contemporain
Sous la direction de Raúl CaplánSandra Monet Descombey HernandezMargarita Remón-Raillard
Lettres et sciences humaines, Didactique et linguistique
Une invitation à visiter et à penser la littérature au-delà des appartenances nationales, un regard sur la reconfiguration de l’aire culturelle hispanophone et ses liens avec d’autres espaces géographiques et culturels. Un regard sur des écrivain(e)s et des écritures en mutation dans le cadre du « village planétaire » décrit par Mc Luhan dès les années 60.

Présentation

De tout temps, les créateurs et/ou leurs créations ont circulé, mais notre postmodernité a accéléré ces processus, instaurant la figure de l’écrivain nomade, qui se déterritorialise et/ou se « reterritorialise » constamment, dont les sujets d’écriture sont de plus en plus décentrés, où la dimension locale, régionale ou nationale est estompée ou brouillée. Les questions d’appartenance se complexifient au point que cette notion est devenue, plus que jamais, plurivoque. Ce numéro souhaite offrir un regard sur ce phénomène, qui travaille en profondeur toute la création contemporaine. Les contributions permettent d'éclairer les différentes déclinaisons du nomadisme, circonscrit ici au fait littéraire. En effet, le nomadisme pose de nombreuses questions visant l'ensemble de l'arc herméneutique. Ainsi, on le retrouvera lié aux conditions de création d'une œuvre et reflété dans la diégèse de manières diverses. Le nomadisme peut également, à l'ère des nouvelles technologies, se décliner sous la forme de la déterritorialisation par rapport à ce qui était l'espace privilégié des œuvres, à savoir le livre imprimé : blogs, revues littéraires en ligne ou des façons plus extrêmes de faire de la littérature comme à travers le réseau social Tweeter. Ces nouvelles modalités du fait littéraire mettent en évidence une série de questions liées non seulement à la circulation et à la diffusion des œuvres mais aussi à leur réception et à la transgression / reformulation des frontières génériques.

Auteur·e(s)

Margarita Remón-Raillard est maîtresse de conférences à l’Université Grenoble Alpes depuis 2001. Elle a consacré sa thèse de doctorat à l’œuvre de l’écrivain argentin César Aira. Elle a publié une vingtaine d’articles portant sur la littérature argentine et mexicaine contemporaine. Elle s’intéresse particulièrement aux problématiques identitaires, aux poétiques de l’insolite (fantastique et science-fiction) et aux formes littéraire hybrides dans la littérature mexicaine contemporaine.

Raúl Caplán est professeur à l’Université Grenoble Alpes. Il est spécialiste de littérature hispano-américaine contemporaine, notamment cubaine et uruguayenne. Il a écrit et coordonné de nombreux articles et ouvrages autour des relations entre littérature, politique et société. Publication récente : Esthétiques de la déconstruction mémorielle dans le Cône Sud (coordination avec Erich Fisbach), PUR, 2019.

Sandra Monet-Descombey Hernandez est professeure en littérature latino-américaine à l’Université Lumière de Lyon 2. Elle a publié des ouvrages et des articles sur des poètes cubains et latino-américains, ainsi que sur le roman contemporain, concernant les filiations littéraires et culturelles (poétiques mémorielles, écritures plurielles et transgénéricité), les mythes insulaires et les représentations identitaires, notamment des afro-descendants dans la Caraïbe.

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Publié le  5 novembre 2020
Mis à jour le  14 mai 2022