Le tourisme de montagne repose principalement sur deux ressources territoriales particulières : le paysage (Reichler, 2002) et la neige (Gumuchian, 1983). Dans les montagnes européennes, après une phase de développement du tourisme durant la saison d’été dès la fin du XVIIIe siècle, les sports d’hiver ont fait leur apparition au début du XXe siècle à Saint-Moritz (Engadine, Suisse), puis se sont répandus dans quasiment toutes les chaînes montagneuses (Alpes, Pyrénées, Carpates, etc.), dès l’entre-deux guerres et surtout après la Deuxième Guerre mondiale. Certains pays tels que la France ont mis en œuvre de véritables politiques de mise en valeur planifiée de la ressource « neige ». Le Plan Neige a ainsi visé à pallier de manière systématique et planifiée au déclin de l’économie agricole et pastorale et à positionner la France sur le marché européen du ski (Granet-Abisset, 2016), donnant naissance au modèle des stations intégrées (Knafou,1978). Dans de nombreuses régions, une véritable économie de la neige a pris place, un modèle qui se déplace actuellement vers de nouveaux marchés, le Caucase par exemple. En Amérique du Nord, le tourisme de la neige s’est également imposé dans certaines stations des Rocheuses, en complément au tourisme de la « wilderness », développé dès la fin du XIXe siècle et la création des premiers parcs nationaux.
Auteur(s) / Autrice(s)
Emmanuel Reynard est professeur à l'université de Lausanne et à l'Institut de géographie et durabilité (IGD), membre du Centre interdisciplinaire de recherche sur la montagne (CIRM).
Vous êtesVous souhaitezValiderPartager le lienCopierCopiéFermer la fenêtre modalePartager l'URL de cette pageJe recommande cette page :Consultable à cette adresse :La page sera alors accessible depuis votre menu "Mes favoris".Arrêter la vidéoJouer la vidéoCouper le sonJouer le sonChat : Une question ?Chatbot Robo FabricaStatistiques de fréquentation MatomoX (anciennement Twitter)