Un numéro qui vise à montrer, en étudiant trois auteurs connus pour leurs écrits polémiques, la place de l’héritage de la rhétorique judiciaire chez les auteurs chrétiens.
Dans la lettre 49, Jérôme justifie la violence de son Contre Jovinien qui lui a été reprochée, par le genre dans lequel il s’inscrivait. Jérôme oppose en effet le discours judiciaire, auquel appartiendrait le Contre Jovinien, au discours dogmatique : dans une œuvre de controverse, il ne s’agit pas tant pour lui d’enseigner, que de vaincre l’adversaire. En reprenant les métaphores agonales, que Cicéron et Quintilien utilisent pour caractériser l’écriture polémique, Jérôme dresse alors un catalogue des différents auteurs chrétiens, de Tertullien à Hilaire de Poitiers, qui combattent avec violence leurs adversaires, et estime que Paul et Jésus ont agi de même. Jérôme recrée ainsi une véritable généalogie polémique qui justifie sa propre entreprise. La parole de Dieu devient un glaive : elle a pour but de combattre et de vaincre ceux qui s’opposent à elle.
Évoquer Jérôme à l’ouverture de ce numéro consacré à la rhétorique polémique des Pères de l’Église permet de souligner la reprise par certains auteurs chrétiens des schémas de la rhétorique antique, et en particulier de la rhétorique judiciaire ; ce qui constitue un des fils conducteurs de ce volume, et un de ses intérêts.
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