Sous la direction de Geneviève Bernard Barbeau, Claudine Moïse
Sciences du langage, Libellé inconnu, Arts/Littérature/Langues
Ce numéro de la revue Lidil vise à circonscrire la façon dont le mépris se manifeste dans les pratiques langagières à partir de différentes situations : polémiques sur les réseaux sociaux autour des vaccins ou des migrations, situations scolaires ou récits de vie qui rendent compte de pratiques plurilingues.
Les deux dernières décennies ont donné lieu à un foisonnement de travaux sur la violence verbale, sur le discours de confrontation et sur le discours polémique. Parmi les actes de qualification péjorative constitutifs de la violence verbale et qui se caractérisent par la disqualification d’autrui, les actes directs et explicites, tels la provocation, l’insulte, la menace, le reproche et la médisance, ont été assez bien décrits. En revanche, parmi les actes indirects, le mépris n’a pas encore fait l’objet de beaucoup d’études, à tout le moins dans une perspective linguistique. C’est dans cette optique qu’a été pensé le numéro 61 de la revue Lidil. Le numéro présente trois approches, linguistique, sociolinguistique et discursive, qui permettent de circonscrire l’acte de mépris et la façon dont il se manifeste dans les pratiques langagières à partir de différentes situations : polémiques sur les réseaux sociaux autour des vaccins ou des migrations, tensions en milieu scolaire ou récits de vie qui rendent compte de pratiques plurilingues.
Auteur(s) / Autrice(s)
Geneviève Bernard Barbeau est professeure au Département de lettres et communication sociale de l’université du Québec à Trois-Rivières. Suivant une approche sociolinguistique de l’analyse du discours, elle s’intéresse aux mécanismes par lesquels se construit l’affrontement social dans l’espace public. Elle travaille actuellement sur divers épisodes polémiques ayant entraîné d’importants débats au Québec et sur les phénomènes qui en découlent, allant de la rhétorique du ressentiment aux discours de revendication. Elle s’intéresse également aux discours de haine, notamment dans le cadre du réseau DRAINE, et à la linguistique légale.
Claudine Moïse estprofesseure en sciences du langage à l'Université Grenoble Alpes. Dans une perspective de sociolinguistique critique, ethnographique et interactionnelle, elle cherche à rendre compte des inégalités sociales et des identités des sujets à partir des pratiques langagières, entre autres mondialisées. En ce sens, elle s'intéresse aux enjeux de pouvoir et des idéologies dans les discours en circulation et dans les interactions verbales. Au-delà des dimensions politiques et sociales de ses analyses, ses travaux l’ont amenée à approfondir l’étude de la valorisation du sujet dans l’interaction. Par ailleurs, elle s’est investie depuis les années 2000 dans de vastes projets sur la violence verbale, particulièrement la violence verbale institutionnelle et celle en lien avec la violence sexuelle, et elle travaille actuellement sur les discours de haine dans le cadre du réseau DRAINE.
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