La venue du Roi Lear dirigé par Georges Lavaudant à la Maison de la Culture de Grenoble (MC2) en novembre 2022 a offert à la communauté de chercheuses et de chercheurs en lettres, art et anglais, l’opportunité de réfléchir à cette œuvre magistrale et à ses diverses facettes dans l’espace culturel contemporain. Écrit entre 1603 et 1606 par William Shakespeare, Le Roi Lear n’a cessé de susciter l’intérêt des grands metteurs en scène des XXe et XXIe siècles, mais d’autres domaines artistiques ou littéraires s’en sont également emparés que ce soit à l’opéra, chez les peintres, les cinéastes, les poètes ou dans les albums illustrés. Sous ces formes différentes, l’histoire du Roi Lear s’est inévitablement transformée, les particularités stylistiques du script, du scénario ou de la partition mettant en lumière certains aspects de l’intrigue au détriment d’autres, relégués au second plan voire omis. Les choix esthétiques du peintre, du chorégraphe ou du scénographe eux aussi ont orienté le regard de l’observateur et modifié la perspective de l’œuvre.
Quels sont ces autres récits ou démarches narratives et quelle mémoire de l’œuvre veulent‑ils transmettre ou transformer ? Comment ces expressions artistiques se superposent‑elles ou dialoguent‑elles à l’intérieur de l’œuvre (intermédialité) et à l’extérieur (pluri‑médialité) de celle‑ci ? Quels liens établissent‑elles avec le public, qu’il soit auditeur, observateur ou lecteur ? Parviennent‑elles effectivement à toucher toutes les générations, toutes les sensibilités ? Enfin, quelles traces laissent‑elles dans l’Histoire, celle de notre temps ? Afin de croiser nos réponses à ces questions, ce numéro de Représentations dans le monde anglophone rassemble les travaux issus de divers domaines littéraires et artistiques par lesquels les auteurs interrogent la place qu’occupe Le Roi Lear aujourd’hui encore dans le champ de leur recherche.
Auteur(s) / Autrice(s)
Coordinatrices du numéro :
Marie Nadia Karsky est maître de conférences au Département d’études des pays anglophones de l’Université Paris 8. Elle enseigne la théorie et la pratique de la traduction et travaille sur la traduction théâtrale, en particulier sur Molière traduit en anglais. Elle termine une monographie, intitulée Le Misanthrope en Grande-Bretagne : enjeux traductologiques d’une fascination contemporaine, qui paraîtra aux Éditions québécoises de l’œuvre en 2024.
Estelle Rivier-Arnaud est professeur à l’Université Grenoble Alpes, en section LLCER. Elle y enseigne notamment le théâtre anglophone, en particulier l’approche scénographique et l’adaptation des pièces de Shakespeare aux XXe et XXIe siècles auxquelles elle consacre aussi sa recherche.
Contributeurs, contributrices du numéro :
Isabelle Schwartz-Gastine, Delphine Edy, Méline Dumot, Patrick Issert, Julian Lembke, Claudie Servian et Sandrine Siméon
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