Sous la direction de Suzanne Duval, Ilaria Vidotto
Lettres et sciences humaines, Littérature française et lettres anciennes
Les figures sont considérées comme une forme saillante et particulièrement représentative de l’elocutio rhétorique : objet, depuis l’Antiquité, d’innombrables formalisations, voire, selon la formule de Roland Barthes, d’une « rage taxinomique » qui a pu contribuer à leur désaveu, elles recouvrent la catégorie ambigüe des ornements nécessaires, essentiels, en théorie, à l’art du bien-dire mais ouvrant la voie aux pires corruptions du style.
Présentation
Les huit études ici rassemblées présentent différents cas d’école illustrant la stabilité, de l’Antiquité au XXe siècle, du débat sur les figures. La variété des procédés passés au crible des censeurs, rhéteurs et critiques montre que ce débat intéresse non seulement la métaphore et ses célèbres querelles (à qui, une fois n’est pas coutume, la comparaison fera ombrage dans le présent numéro), mais aussi des procédés rythmiques (figures gorgianiques, épithète à la rime), et énonciatifs (prosopopée, paradoxe), les figures de pensée n’étant pas en reste dans cette sempiternelle chasse à l’ornement. Ces procédés firent l’objet à une époque bien déterminée d’une censure, ou d’une polémique, et dans chacune de ces enquêtes, l’attention portée à l’historicité de ces débats à la fois éternels et réactualisables à l’infini montre combien l’évaluation des figures, toute traditionnelle qu’elle est, put investir, mutatis mutandis, diverses modes, valeurs, normes et déviances stylistiques.
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