Malgré l’attention croissante portée aux agences de renseignement, en particulier depuis les révélations accablantes d’Edward Snowden, elles demeurent toujours à la marge des recherches en sciences humaines et sociales. Le renseignement joue un rôle central pour les décideurs politiques et militaires, en nette évolution depuis les deux guerres mondiales et la guerre froide. Les agences britanniques jouissent d’une grande réputation qui constitue un atout de poids sur la scène internationale.
Alors que de nombreuses recherches sont consacrées à la relation spéciale entre Royaume-Uni et États-Unis dans le domaine du renseignement, ou à l’absence d’un véritable renseignement européen, le présent ouvrage entend analyser l’étendue des rivalités et les modalités des collaborations entre les services du Royaume-Uni et leurs partenaires européens. Du fait de l’insularité du Royaume-Uni et de sa réticence envers la construction européenne, sa coopération parfois étroite avec ses homologues européens est trop souvent passée sous silence. Ces relations sont souvent marquées par une profonde défiance. Il faut pourtant souligner les liens forts qui existent entre les services britanniques et leurs partenaires européens.
Avec un accent particulier sur les guerres mondiales et les enjeux récents, ce numéro d’ILCEA rassemble des travaux transdisciplinaires analysant les liens entre les agences britanniques et leurs alliées européennes
Despite the increased focus on intelligence agencies, particularly since the damning revelations of Edward Snowden, they are still on the margins of research in humanities and social sciences. However, it is becoming increasingly clear that intelligence has been playing a central role for military and political decision-makers, all the more so since the two World Wars and the Cold War. British agencies have had an excellent reputation due to their involvement in numerous international military conflicts, and they are an important asset to the “special relationship” with the United States.
While intelligence studies focus on this relationship and on the lack of extensive collaboration in Europe, this issue aims to analyse the degree to which the relationship between British and European agencies has been defined by rivalry and cooperation. Due to Britain’s isolated geographic position and its ambiguous relation with Europe, its close partnership with its European counterparts is often overlooked.
This issue of ILCEA collates transdisciplinary work analysing international relations among intelligence services throughout the twentieth century and to this day.
Auteur(s) / Autrice(s)
Coordination du numéro
Ancienne élève de l’École normale supérieure de Cachan, Mona Parra est maîtresse de conférences à l’Université Grenoble Alpes et membre de l’ILCEA4. Elle est spécialiste des agences de renseignement des pays anglophones et de leur coopération avec leurs homologues étrangers.
Émilie Berthillot, maîtresse de conférences à l’université de Lille, analyse l’impact des conflits irlando-britanniques sur la création et l’évolution des services de renseignement de sa Majesté dans la gestion des contre-insurrections puis des attentats terroristes.
La dimension interculturelle dans les médias numériques / Interkulturalität und digitale Medien im Spannungsfeld / The intercultural dimension in digital media
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