Donner à voir une double marginalité, celle d’un pays et celle de la femme
Présentation
Gertrude Bell, Dorothy de Warzée et Vita Sackville-West, trois femmes issues de l’élite britannique, entreprirent un voyage en Perse à la fin du XIXe et au début du XXe siècles. Le croisement de leurs regards sur la Perse, en marge de l’Empire britannique, révèle une double marginalité : celle d’un pays et celle de la femme. Leurs récits de voyage, Persian Pictures (1894), Peeps into Persia (1913), Passenger to Tehran (1924), ouvrent la voie à des réflexions sur les études de genre, mais aussi à des révisions des récits coloniaux et postcoloniaux. Que voient-elles ? Comment parviennent-elles à faire entendre leur voix ? Comment le regard féminin s’inscrit-il dans une histoire écrite par les hommes ? Comment l’impérialisme britannique a-t-il utilisé les femmes dans sa politique d’expansion à travers un pays comme la Perse ? Autant de questions que soulèvent ces trois récits oubliés dans l’histoire britannique et coloniale, et qui aujourd’hui méritent d’être revisités et reconsidérés.
Auteur·e(s)
Laurence Chamlou est Maîtresse de conférences HDR à l’université de Reims Champagne-Ardenne. Elle enseigne la littérature britannique et sa recherche porte sur le postcolonialisme et l’orientalisme. Elle a publié Lettres persanes de Gertrude Bell (2012) et Orientalisme et féminisme (2017).
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