Le ratage : quand l’expérience culturelle est contrariée
Sous la direction de Camille Jutant, Hécate Vergopoulos
Muséologie, Arts visuels/Arts du spectacle, Sciences sociales
Ce numéro porte sur le ratage tel qu’il est vécu, pensé, mis en discours par les professionnels (artistes, équipes de médiation et direction) dans plusieurs pays européens et différents secteurs culturels (musées, bibliothèques, opéras, compagnies d’art dans l’espace public, théâtres).
Le ratage suscite un intérêt certain, depuis quelques années, dans les secteurs artistiques, culturels et scientifiques. Si elle est difficile à énoncer, la question du ratage est essentielle pour comprendre la spécificité du travail culturel. Elle est d’une part très liée au processus d’évaluation et de qualification de l’action et révèle à ce titre l’importance des publics et de leur présence comme valeur de mesure. D’autre part, elle agit comme un révélateur des formes de justifications, d’attentes et d’écoute réciproque que les professionnels mettent en œuvre pour faire leur travail. Loin de fonctionner en opposition à la réussite, le ratage offre une compréhension des espaces culturels comme lieux de conflit démocratique et lieux de discussion des normes liées à l’art, au passé et au patrimoine.
Auteur(s) / Autrice(s)
Camille Jutant est maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’université Lumière Lyon 2 et au laboratoire ELICO. Ses travaux portent sur la participation des publics et sur les politiques culturelles en matière de médiation, d’éducation artistique et culturelle et de droits culturels. Elle est responsable du master Développement de projets artistiques et culturels internationaux de l’université Lumière Lyon 2. Elle a récemment publié « Le nouveau visage médiatique des organisations culturelles : Le cas de We are Europe » (Questions de communication, 45, 2024, DOI : 10.4000/11wx6), ainsi que « L’avenir des formations aux carrières culturelles : Une nécessaire repolitisation » (Nectart, 19, 2024).
Hécate Vergopoulos est maîtresse de conférences au CELSA (Sorbonne Université) et chercheuse au GRIPIC (groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication). Ses travaux portant sur la médiation touristique ont d’abord interrogé la place de l’écriture dans la pratique touristique, puis se sont tournés vers l’analyse de ce qu’elle a appelé les « dysphories touristiques », pouvant aller des simples déplaisirs de l’expérience touristique (fatigue, ennui, etc.) aux moments plus structurants de crise interprétative dans lesquels on peut être embarqué en tant que touriste quand la mondanité, proprement récréative, ne suffit plus à faire cadre.
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